Malgré de nombreuses et anciennes interventions ( courrier au préfet en poste

PPI du Blayais : les raisons du recours de Greenpeace devant le tribunal administratif

Malgré de nombreuses et anciennes interventions ( courrier au préfet en poste en janvier 2012, remise en juin 2015 à la Préfecture de pétitions signées de 960 citoyens pour l’extension du périmètre du plan particulier d’intervention du Blayais, courriers au préfet du 1er juillet 2015 et 17 octobre 2015 sur l’insuffisance du périmètre de protection du PPI), le plan particulier d’intervention de la centrale du Blayais a été fixé par arrêté du préfet en date du 27 janvier sans tenir compte de nos remarques et de celles des 7 collectivités dont la mairie de Bordeaux, la métropole et le conseil départemental demandant l’extension du plan à 80 km.

Pétitions Grand Théâtre


Mais c’était sans compter sur notre ténacité et notre volonté d’alerter les pouvoirs publics sur l’incohérence de leurs décisions…
Ainsi alors que les autorités reconnues en matière de nucléaire, l’IRSN dans un avis du 20 mai 2009, l’ASN avec les autorités européennes de sûreté dans une déclaration du 26 novembre 2014 et même le président de l’ASN dans une interview à Libération le 4 mars dernier déclaraient que le périmètre des PPI n’était plus adapté et que la zone de gestion des crises, dont la distribution d’iode, devait s’étendre à une zone de 100 km, le gouvernement n’en tient aucun compte et demande aux préfets de maintenir ce rayon ridicule de 10 km autour des centrales.

Carte extension PPI


De plus en examinant dans le détail ce dossier, Greenpeace s’aperçoit que la préfecture a du mal à localiser la centrale et les communes concernées par ce rayon de 10 km puisque trois communes, à savoir St Yzans de Médoc, St Genès de Blaye et Cartelègue bien que situées dans ce rayon ont été exclues du PPI et leurs habitants n’ont donc pas eu accès à la consultation du plan en mairie comme les autres communes.

Si on parlait quand même du risque


Devant cette inégalité flagrante dans la prise en compte des habitants des communes proches de la centrale, Greenpeace a donc décidé de saisir vendredi 25 mars le tribunal administratif de Bordeaux, rejoint en cela, ce qui est une première en France en matière de nucléaire, par le conseil municipal de St Yzans de Médoc, pour faire juger cette question de fond de la limitation des mesures de protection des populations en cas d’accident nucléaire.